d« L’injustice sociale est une évidence si familière,
Elle est d’une constitution si robuste,
Qu’elle paraît facilement naturelle à ceux

qui en sont victimes »

Marcel Aymé



attention Définition Juridique : Le lait est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée. Ceci dit le droit!

……..

.—————————— Le prix LE PRIX DU LAIT…— ————————rechercherRechercher !

  PARTOUT EN FRANCE RÉUNIONS APLI ” OFFICE DU LAIT “. Participez, invitez, agissez….       Posté le : 24.06.2010…      
dre
Si cette page s’affiche mal cliquer ce lien

> Nombre total de nouvelles: 191 .
> Nombre de nouvelles sur cette page: 20 .
> INF# = 284 .

Envoyé le: 09.07.2010.




Appel aux producteurs européens

à manifester à Bruxelles le 12 juillet 2010 pour une vraie réforme de la politique laitière !

Les recommandations du Groupe à haut niveau (GHN) des 27 Etats membres de l’UE publiées le 15 juin n’apportent aucune solution à la crise actuelle et vont aggraver la situation producteurs européens. Le GHN a été plus à l’écoute de l’industrie laitière que des producteurs et des consommateurs.
Les producteurs de lait ont besoin de prix du lait stables et justes, qui puissent couvrir les coûts moyens de production.
Les consommateurs ont besoin de prix du lait stables et justes, qui reflètent les coûts transparents des étapes de la production, transformation et distribution. La valeur ajoutée, accaparée aujourd’hui par la transformation et la distribution, doit être répartie de manière juste et transparente dans la chaîne du lait.
Quel est le problème avec les propositions du GHN ?
Dans le rapport du GHN, il est dit que l’actuel filet de sécurité suffit. Si c’était le cas, alors des dizaines de milliers de producteurs de lait n’auraient pas dû cesser leur exploitation en Europe ces dernières années – et tant de productrices et de producteurs ne craindraient pas aujourd’hui pour leur existence.

Sans régulation de la production laitière et du marché laitier, il n’y aura pas de solution durable.
L’avenir n’est pas dans la contractualisation et les marchés à terme, ni le marché mondial, ni la restructuration de la production et des laiteries, mais dans une production orientée vers la demande, des prix qui couvrent les coûts de production, et un marché dans lequel tous les participants ont un pouvoir de négociation. Par ailleurs une production laitière durable nécessite le renforcement de la production européenne d’alimentation animale.
La contractualisation volontaire proposée par le GHN ne va pas réguler la production. Elle ne va pas assurer des prix justes pour les producteurs et les consommateurs. Des contrats peuvent déjà être signés aujourd’hui. Mais le faible pouvoir de marché des producteurs empêche que les contrats soient justes. La contractualisation signe l’abandon d’une politique laitière européenne, laissant les décisions aux Etats Membres et aux laiteries. L’UE devrait évaluer précisément la situation actuelle de la Suisse, car justement cette politique a conduit à la surproduction, la baisse de prix et aux conflits.

La volatilité des prix n’est pas un fait, mais le résultat d’une décision politique de mettre l’Europe dans un marché mondial dérégulé. La volatilité des prix est très destructrice pour la production laitière, qui travaille à partir d’investissements de longue durée.
L’Europe doit cesser d’exporter ses produits laitiers à des prix inférieurs à ses coûts de production. C’est essentiel pour les producteurs européens comme pour les producteurs des pays tiers.
La priorité doit être d’assurer au consommateur un approvisionnement stable en produits laitiers de haute qualité à des prix transparents.
Tous à Bruxelles !
Le 12 juillet, le Conseil des Ministres de l’Agriculture de l’UE débattra des conclusions du GHN, et le Parlement Européen le 13 juillet. EMB et ECVC demandent à ces deux instances politiques de rejeter les propositions du GHN.
ECVC et EMB appellent les producteurs de lait, les autres agriculteurs, ainsi que les consommateurs à manifester à Bruxelles le 12 juillet pour une autre politique laitière.

Non à la contractualisation – Oui à la maîtrise de la production

Tous ensemble – Pour les relations justes dans la filière lait

Contre le dumping à l’exportation – Pour la souveraineté alimentaire

Des prix justes des producteurs aux consommateurs

Pour une production laitière durable – Plus de prairies, moins du soja

Contacts :
EMB :www.europeanmilkboard.org, Silvia Däberitz (DE, EN, ES) Tel.: 0049 – 2381 – 4360495
ECVC : www.eurovia.org – Lidia Senra: (ES-PT-FR): +34609845861- Gérard Choplin (FR-EN-DE) : +32 473257378


TELECHARGER LE DOCUMENT AU FORMAT PDF

DERNIÈRES MISES A JOUR DU SITE: LE MARDI 13 JUILLET 2010.
PRESSEANALYSESPRIX DU LAITCOMMUNIQUEBLOG

……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 283 .
Envoyé le: 08.07.2010.

QUELQUES IMAGES DE L’AG APLI.












……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 282 .
Envoyé le: 05.07.2010.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’APLI  NATIONALE 2009
 

LE 6 JUILLET 2010 A 14H30
 SALLE POLYVALENTE
 9 RUE BRAUNBACH
 86190 VOUILLE (environ 8 kms de Poitiers)
 
 
Chaque adhérent peux venir assister à l’Assemblée  Générale de l’APLI NATIONALE  (capacité de la salle limitée).
Vos bureaux départementaux ont été convoqué afin de vous représenter.
Des Assemblées Générales départementales, interdépartementales ou régionales auront lieu par la suite au cours desquelles vos bureaux respectifs vous rendront compte de cette journée.


 Le président Pascal MASSOL.



Afficher Mes adresses sur une carte plus grande
—-

……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 281 .
Envoyé le: 28.06.2010.

Pourquoi le 29 :car la LMA sera examinée par l’Assemblée Nationale ce mercredi 30 juin

et il faut absolument:

bloquer cette contractualisation telle qu’elle est proposée,

impérativement que les producteurs gardent la propriété de leurs droits à produire , que ces droits ne soient pas transférés aux industriels .

De plus nous sommes aujourd’hui payé plus bas que le prix mondial ,même la nouvelle Zélande rémunère mieux ses producteurs


Suite à la réunion des responsables APLI Basse Normandie, nous  vous informons  de l’intention de l’APLI  d’alerter les pouvoirs publics et les parlementaires sur les dangers de la LMA ( Loi de Modernisation Agricole) qui sera examinée par l’Assemblée Nationale dès demain.

Pour ce faire, les producteurs  montreront leur détermination et appellent à un

rassemblement de tracteurs

sur la Prairie de la Ville de Caen

le mardi 29 juin,

le rassemblement est prévu vers 12h30

Des regroupements sont prévus

BAYEUX ( lactalis) et VILLERS BOCAGE ( place du marché) 10h

L’ APLI invite tous les agriculteurs de toutes les filières à rejoindre les producteurs venus en tracteur, à un grand pique nique à partir de 13h.

L’APLI invite également les consommateurs à manifester leur solidarité  et à se joindre au pique nique citoyen ( chacun apporte son sac) afin de défendre une agriculture pérenne soucieuse du maintien de la vie sur tout le territoire et garante d’une alimentation de qualité pour l’ensemble de la population

Le lendemain , mercredi 30 juin

 mobilisation nationale devant l’Assemblée Nationale à Paris

 

Comme toutes les manifestations organisées par l’APLI, cette démonstration doit se faire dans le respect des biens et des personnes, tout débordement ne sera cautionné par les organisateurs qui laissent chaque participant seul responsable de ses actes

——–




……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 279 .
Envoyé le: 21.06.2010.

Voici un bon résumé de la réunion Apli-Emb de Oisemont le 26 mai (et Frevent le 27) 8 videos à écouter et à partager…

APLI 1/8 ERWIN SCHOEPGES
Erwin Shoepges, éleveur en Belgique et membre du bureau de l’EMB et président du Mig en Belgique.


APLI 2/8 ERWIN SCHOEPGES


PATRICE VANDEVELDE CONTRACTUALISATION


Agnes Lemarié, éleveuse dans le calvados , apli , amendements a la lma:


Paul de Montvallon, éleveur dans le Maine et Loire , président de l office du lait :









……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 275 .
Envoyé le: 18.06.2010.


……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 274 .
Envoyé le: 17.06.2010.

Composition du nouveau bureau de l’EMB, le 16 Juin 2010.

Romuald Schaber (Allemagne)
Sieta Van Keimpema (Hollande)
Roberto Cavaliero (Italie)
Willem Smeenk ( France, OPL)
Thomas Stalderhalder (Autriche)
Erwin Shoepgens (Belgique)
Anton Silder (France, APLI)
—–

……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 273 .
Envoyé le: 14.06.2010.

Communiqué APLI NATIONALE.


– Des Sénateurs qui livrent aux  puissantes mâchoires du néo libéralisme les éleveurs et tacitement les consommateurs, en validant, certes « sans grandes convictions », mais en validant tout de même, la Loi de Modernisation de l’Agriculture sous sa forme la plus destructrice, ignorant de ce fait, et les souhaits des citoyens qu’ils représentent, et les propositions possibles et équitables de réorientation de la filière, réfutant à l’occasion quelques évidences de la démocratie :  pluralité et représentativité.

– L’Europe qui aujourd’hui spécule sur notre dos en déstockant du beurre, vendu sur le marché 3400 à 3800 € / tonne, acquis l’an passé au prix d’intervention de 2200 € / tonne.

– Une interprofession, « généreuse et bienfaitrice », qui se glorifie d’une possible augmentation de 10 % du prix de base, alors que les cours et les tendances actuels des produits industriels, source affichée de nos soucis, flambent comme jamais et que les résultats diffusés concernant les résultats économiques des transformateurs pour l’année 2009, amènent la preuve de la manipulation que nous subissons.

– Des décideurs, incapables de se positionner fermement sur le cas du GIE SUD LAIT, abandonnant ces éleveurs, premières victimes des méfaits de la contractualisation, à leurs incertitudes, affichant ainsi leur volonté inavoué de sabrer dans les effectifs des éleveurs.
Si la carte solidarité était avancée, comme le propose l’APLI dans son avant-projet, une diminution annuelle de moins de 0,2 % du quota national pour l’ensemble des éleveurs, imposerait la collecte de leur production, éclairerait leurs perspectives et mettrait un terme au pouvoir dominant des transformateurs.

– Des décideurs qui, en sanctionnant les producteurs qui sont en sous réalisation, punissent des chefs d’entreprise qui gèrent la survie de leur outil de travail, punissent des éleveurs qui participent au maintien d’un prix minimal pour tous, punissent de éleveurs qui ont osé se défendre.
Des actes et décisions de terrain qui ne laissent aucuns doutes sur leurs intentions :
Production à outrance, prix minimal, spéculation, épuration, asservissement.

– Des décideurs prenant par dessus la jambe les recommandations de la cour des comptes Européenne, celle-ci recommandant de valoriser le marché européen et de coller l’offre à la demande (apli, emb ! ! !).

VOUS N’AVEZ PAS COMPRIS ….
                                             VOUS ALLEZ COMPRENDRE ……..

Depuis plusieurs semaines, l’APLI s’est laissé le temps de la structuration, de la rédaction et de la présentation de ses projets, de la négociation.
Cette étape, toujours trop longue, était nécessaire.
Elle a accentué notre crédibilité, elle a renforcé nos convictions.
L’argumentaire à charge que nous subissions s’estompe avec le temps.
Nous contestons, mais nous proposons, apportant la preuve que l’autre solution existe.

Ceux qui ont cru à l’affaiblissement de notre mouvement se sont trompés !
Nous ne baisserons plus la tête, nous ne fermerons plus les yeux !

L’APLI Nationale invite tous les producteurs à se mobiliser pour les actions prévues, dès la fin du mois de Juin.

Le calendrier et la nature des actions seront précisés sous peu aux délégués départementaux, en interne.

APLI NATIONALE




Télécharger le communiqué en pdf.

PETITE ILLUSTRATION
Mouiller, c’est tricher !!!! (voler le producteur et le  consommateur)…

Mouiller, c’est tricher

Les contrôles et analyses effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) chez les fabricants de laits pasteurisés ou stérilisés apportent à nouveau leurs lots de produits non-conformes et de pratiques illicites.

En langage « direction des fraudes », cela vaut avertissement sans frais. Le secteur du lait est placé « sous surveillance » et des « contrôles approfondis » seront mis en place. Il est vrai qu’en se penchant sur ce produit a priori au-dessus de tout soupçon, les agents des fraudes en ont découvert de belles. Un lait présenté comme écrémé alors qu’il est demi-écrémé ; à l’inverse, des déficits en matière grasse récurrents ; un fabricant qui affiche un enrichissement en vitamine D alors qu’il n’en ajoute pas une goutte ; un autre qui étiquette à tort « riche en oméga 3 » sur son mélange de lait et d’huile végétale… Mais la pratique la plus largement partagée est celle du mouillage, apprend-on à la lecture du trimestriel publié par la Direction des fraudes. « Au vu des résultats d’analyses mais aussi de constatations in situ, l’incorporation d'”eaux blanches” (mélange d’eau utilisée dans les installations entre deux fabrications et de lait dans des proportions variables) dans les laits continue d’être suspectée malgré les engagements de la profession à revoir sa charte pour éviter toute ambiguïté en la matière. Compte tenu de la persistance des anomalies, le plan de surveillance sera maintenu et des contrôles approfondis sur l’utilisation des eaux blanches seront mis en place. » Malheureusement, fidèle à sa politique, la DGCCRF ne dévoile aucun nom de marque concernée par ces pratiques illicites.



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 272 .
Envoyé le: 01.06.2010.




Scrutin n° 207 – séance du 29 mai 2010



sur l’ensemble du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (procédure accélérée)

Consulter le dossier législatif

Résultat du scrutin

Nombre de votants : 339
Suffrages exprimés : 337
Majorité des suffrages exprimés : 169
Pour : 185
Contre : 152

Le Sénat a adopté

Analyse par groupes politiques

Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche (24)

Contre : 24

Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (17)

Pour : 2 – MM. Gilbert Barbier, Aymeri de Montesquiou
Contre : 13
Abstentions : 2 – MM. Denis Detcheverry, Daniel Marsin

Groupe Socialiste (116)

Contre : 115
N’a pas pris part au vote : 1 – M. Bernard Frimat, Président de séance

Groupe Union centriste (29)

Pour : 28
N’a pas pris part au vote : 1 – M. Jean Arthuis

Groupe Union pour un Mouvement Populaire (150)

Pour : 149
N’a pas pris part au vote : 1 – M. Gérard Larcher, Président du Sénat

Sénateurs ne figurant sur la liste d’aucun groupe (7)

Pour : 6
N’a pas pris part au vote : 1 – M. Gaston Flosse



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 271 .
Envoyé le: 29.05.2010.

DÉBAT AU SÉNAT.

M. Gérard Miquel. Cet amendement est le premier d’une série dont l’objectif est d’assurer une représentation pluraliste des organisations professionnelles agricoles dans le collège des producteurs au sein des organisations interprofessionnelles. Monsieur le ministre, vous avez déclaré ne pas être hostile au débat ; nous allons pouvoir le vérifier… (Sourires.)

Au travers de la modification rédactionnelle proposée, nous souhaitons permettre à toutes les organisations syndicales d’exploitants agricoles à vocation générale de faire partie des interprofessions.

Il est vrai, monsieur le rapporteur, que les interprofessions sont des organismes de droit privé, constitués de façon volontaire. Toutefois, à partir du moment où l’État reconnaît une interprofession et permet l’extension des accords qu’elle conclut à tous les acteurs de la filière, qu’ils soient ou non adhérents de cette interprofession, il paraît normal que tous les syndicats agricoles puissent être représentés en son sein.

Une interprofession a pour vocation première d’être une instance de dialogue entre les différents acteurs de la filière, entre l’amont et l’aval. Dans cette perspective, il serait tout de même paradoxal de continuer à s’opposer à ce que le dialogue s’instaure entre tous les producteurs agricoles ! Sur le terrain, nous avons pu constater que de plus en plus d’agriculteurs sont favorables à ce pluralisme syndical, même parmi ceux qui font partie du syndicat majoritaire.

Au moment où l’on apprête à renforcer les missions des interprofessions, nous estimons nécessaire d’assurer la participation de tous les syndicats aux groupements faisant l’objet d’une reconnaissance par l’État en qualité d’organisations interprofessionnelles.

Mme Patricia Schillinger. Très bien !

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Gérard César, rapporteur. Je comprends bien l’objectif des auteurs de ces deux amendements, mais j’émets un avis défavorable.

Tout d’abord, d’un point de vue juridique, il n’est pas certain que la rédaction proposée produise l’effet escompté : demander que les organisations professionnelles représentatives soient représentées n’impliquent pas qu’elles le soient toutes.

Par ailleurs, la notion de représentativité, au sens de la loi d’orientation agricole de 1999, s’entend à l’échelon national, et uniquement pour les producteurs. Elle n’existe pas pour la transformation et la distribution, ni pour les organisations spécialisées, qui sont précisément celles qui siègent dans les organismes interprofessionnels.

En outre, les organisations interprofessionnelles sont des organismes de droit privé, souvent à statut associatif. Par conséquent, elles déterminent librement leur organisation interne et leur périmètre. Instaurer l’adhésion systématique ou obligatoire, corollaire de la recherche d’une représentativité complète, reviendrait à changer totalement leur nature.

Or un débat a lieu à Bruxelles sur la nature juridique des interprofessions et sur les contributions des professionnels, appelées cotisations volontaires obligatoires. La Commission européenne qualifie ces dernières d’aides d’État, alors que l’État ne les décide pas et n’en a pas le libre usage. La France, qui estime que les interprofessions relèvent de la libre initiative des professionnels, a contesté cette interprétation de la Commission européenne. L’État n’accorde aux interprofessions qu’une reconnaissance a posteriori.

Si l’on impose que la totalité des acteurs d’une filière soient représentés au sein de l’interprofession, celle-ci restera-t-elle une association ou deviendra-t-elle un office ?

Enfin, je préfère que le pluralisme des interprofessions se mette en place sur l’initiative des acteurs, plutôt qu’il soit imposé d’en haut. Laissons le soin aux interprofessions de se gérer elles-mêmes : elles sont majeures et vaccinées !

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Bruno Le Maire, ministre. Le Gouvernement émet également un avis défavorable sur les amendements nos 539 rectifié et 153.

L’examen de ce projet de loi donne lieu à un débat de très grande qualité. Dans cet esprit, il serait un peu facile de se réfugier, sur cette question, derrière des arguments strictement juridiques.

Les auteurs des deux amendements souhaitent ouvrir par la loi les interprofessions à l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Il s’agit là d’un vrai sujet, que l’on ne peut écarter d’un revers de la main.

Pour ma part, je suis convaincu que le sens de l’histoire est d’aller vers une représentation plurielle des organisations syndicales et que, peu à peu, par une démarche volontaire et sur l’initiative des interprofessions, l’ouverture se fera. Je n’hésite d’ailleurs pas à dire –  ces mots surprendront peut-être de la part d’un ministre de l’agriculture appartenant à cette majorité – que c’est selon moi souhaitable.

J’ai eu l’occasion de discuter de cette question difficile avec nombre d’entre vous, ainsi qu’avec des responsables d’organisations syndicales et d’anciens ministres de l’agriculture, y compris socialistes, comme M. Glavany ou M. Patriat.

Deux méthodes s’offrent à nous pour favoriser cette ouverture et le pluralisme syndical.

La première, que j’ai moi-même un temps envisagé de privilégier, consiste à imposer par la loi l’ouverture des interprofessions, pour que tout le monde ait voix au chapitre. Après une année d’exercice de mes fonctions actuelles et fort du retour d’expérience de ceux qui les ont occupées avant moi, j’ai acquis la conviction que ce n’est pas la bonne solution. En agissant ainsi, nous commettrions une faute politique et nous ferions prendre du retard à la nécessaire ouverture du dialogue syndical dans le monde agricole, au-delà du problème de droit que représenterait la modification par la loi du fonctionnement d’une organisation de droit privé.

M. Gérard César, rapporteur. Voilà !

M. Bruno Le Maire, ministre. Ce n’est pas en brusquant les choses que nous réussirons. Je suis au contraire persuadé que nous reculerions de trois pas en pensant faire un grand bond en avant.

La seconde méthode consiste à faire évoluer graduellement la situation en instaurant un climat de confiance, par une association systématique de l’ensemble des organisations syndicales représentatives.

Quand est survenue la crise du lait, j’ai ainsi réuni autour d’une table toutes les organisations syndicales représentatives de la filière. Cela n’a l’air de rien, mais cela n’a pas été facile. Au début, cette réunion s’est déroulée dans une atmosphère glaciale. J’ai été le premier à m’engager dans cette démarche : personne avant moi ne s’était aventuré à organiser une telle réunion avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Le Président de la République l’a également fait lors du Salon de l’agriculture. Il en va de même dans le cadre de FranceAgriMer ou du Conseil supérieur de l’orientation de l’économie agricole et alimentaire. Les organisations syndicales représentatives doivent apprendre à se connaître et à travailler ensemble.

J’ai demandé au président de la Fédération nationale des producteurs de lait, M. Brichart, qui essaie de faire avancer les choses dans un esprit constructif, de réfléchir à un plan de développement de la filière du lait. Il a accepté que ces travaux soient ouverts à l’ensemble des organisations syndicales représentatives, et collabore avec les responsables de la Confédération paysanne ou de la Coordination rurale. C’est un geste important de sa part.

C’est en avançant dans cette direction, pas après pas, que nous arriverons à la nécessaire ouverture et à un travail en commun des différentes organisations syndicales représentatives du monde agricole. Certains estiment qu’il vaut mieux passer en force et imposer par la loi la représentation plurielle, mais je ne partage pas leur avis. Pour avoir l’expérience des contacts réguliers avec les organisations syndicales, tous mes prédécesseurs au ministère de l’agriculture, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont peu ou prou d’accord avec moi sur ce point. La méthode que je préconise permettra de tendre progressivement vers des résultats concrets.

M. le président. La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour explication de vote sur l’amendement n° 539 rectifié.

Mme Nathalie Goulet. Monsieur le ministre, les explications que vous venez de nous donner sont extrêmement convaincantes. Toutefois, je souhaite revenir sur la crise du lait et mettre l’accent sur l’apparition, dans le paysage de la profession, de l’Association des producteurs de laits indépendants, l’APLI. Cette association, qui se situe en dehors des partis, des mouvements et des syndicats et qui regroupe un certain nombre de producteurs, pose un problème au législateur, car ses membres ne souhaitent pas se constituer en syndicat. Pourtant, un jour ou l’autre, il faudra bien qu’ils se comptent s’ils veulent participer de façon officielle aux discussions.

Ainsi, dans mon département de l’Orne, l’APLI est en train de monter une filière du lait équitable, en réunissant un certain nombre de producteurs et en organisant elle-même la distribution. Il sera impossible de la laisser longtemps en dehors du circuit. Même si ses adhérents sont également membres de la Confédération paysanne, de la FNSEA ou d’autres syndicats d’ores et déjà représentatifs, ils tiennent néanmoins à leur spécificité.

Certes, s’ils se trouvent exclus du dialogue, ce sera peut-être de leur propre fait, car après tout, ils n’ont qu’à adopter la structure juridique adéquate s’ils veulent se faire entendre, mais cet exemple montre que la question de la représentation est complexe. Je comprends bien vos arguments juridiques, monsieur le ministre, et mieux encore vos arguments politiques, mais il n’en demeure pas moins qu’il faudra d’une façon ou d’une autre pouvoir entendre ces jeunes producteurs qui ne se reconnaissent pas dans les instances traditionnelles.

TÉLÉCHARGER PDF



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 268 .
Envoyé le: 20.05.2010.

Témoignage des producteurs Suisses sur la contractualisation.









……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 267 .
Envoyé le: 19.05.2010.

Chers collègues,

L’APLI et son lot de bénévoles vient de clôturer l’instruction de  plusieurs documents, après le dépôt officiel des statuts de l’office du lait national.
Ces documents sont une synthèse de nos revendications, de nos investigations et de nos dénonciations, mais aussi de nos propositions (voir pièces jointes).

L’actualité législative Française et Européenne est telle que nous vous invitons à utiliser ces documents au plus vite auprès de vos élus, sénateurs et députés, pour les convaincre qu’une autre voie est envisageable,  autrement plus bénéfique à tous, que celle que l’on s’obstine à vouloir nous imposer.
Comme nous en avons l’habitude, c’est à chacun d’entre nous, dans chaque région, dans chaque département, dans chaque commune, de devenir les avocats de notre destin.

Auprès de nos représentants, mais auprès de nos collègues producteurs aussi.
C’est l’union et le nombre qui fera notre force. Cette règle est plus que jamais d’actualité et se doit de ne jamais être oubliée.

Parmi les pièces proposées, l’annexe 3 présente des mesures concrètes et collégiales, servant de base de réflexion.
N’hésitez pas à les commenter sur le forum ou le blog du site, ainsi qu’à organiser des réunions de travail pour faire évoluer cet avant projet.
C’est du débat et de la discussion que viendra la solution finale.
La solution que nous souhaitons, contre vents et marées, et pour le bien de tous.

Cette synthèse constructive donnera aux actions nationales et européennes en préparation, une légitimité et un poids qui feront oublier la démagogie que l’on nous a si souvent reprochée.

  Pascal Massol      Président de l’APLI                                                
  Paul De Montvalon      Président de l’office du lait



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 266 .
Envoyé le: 13.05.2010.




DANGER

La contractualisation, les OP! Où est l’arnaque?

Les 1ers à y être passés nous l’expliquent

TEMOIGNAGES DE COLLEGUES SUISSES / DEBAT

Venez nombreux vous informer à :

VAL D’IZE (35)

Lundi 17 mai 2010 – 14h00 – Centre Culturel

MUR DE BRETAGNE (22)

Lundi 17 mai 2010 – 20h30 – Halles aux loisirs

MALESTROIT (56)

Mardi 18 mai 2010 – 20h30 – Salle des fêtes

LANDREVARZEC (29)

Mercredi 19 mai 2010 – 20h30 – Salle Hermine

Ouvert à tous

TELECHARGER L’AFFICHE



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 264 .
Envoyé le: 12.05.2010.


……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 263 .
Envoyé le: 07.05.2010.

COMMUNIQUE DE PRESSE.


OFFICE DU LAIT NATIONAL : DEPOT DES STATUTS.

Fort de l’engagement, en seulement 5 mois, de plus de 20 % des volumes, représentant 12000 producteurs, l’office du lait national se positionne, aujourd’hui, comme l’entité la plus représentative concernant un engagement volontaire non obligatoire de producteurs.
Cette position confirme la volonté des éleveurs laitiers de rompre avec une certaine passivité décisionnaire et un fatalisme destructeur.
Le dépôt officiel des statuts de l’office du lait national, c’est aussi la concrétisation des engagements de l’APLI, portés tout au long de l’année par le président Massol, fidèle à l’esprit de l’association :
l’APLI annonce, l’APLI agit.
L’APLI dénonce, mais l’APLI propose.

L’office du lait national, riche de ses 5 collèges (producteurs, consommateurs, industriels, distributeurs et élus), se positionne principalement comme une structure plurielle de négociation, d’échanges, de débats pour une transparence totale, une actualisation des rôles de chacun, une modernisation de la notion d’équité grâce à un canevas de mesures économiques, sociales et éthiques.

Pour les producteurs, l’office du lait, dans sa dimension Européenne,  représente la solution alternative aux organisations de producteurs, aux transferts de propriété, à la contractualisation prônée.
L’office national, c’est la conservation de la liberté professionnelle, le maintien du statut de chef d’entreprise indépendant, la marche obligatoire vers la solution globale Européenne,  portée par nos collègues de l’EMB, pour les producteurs et  la filière.

Pour  les consommateurs, maillon à la fois primordial et ignoré de la filière, c’est l’opportunité d’affirmer ses volontés, d’obtenir un véritable rôle de décideur, sans démagogie, dans un climat serein, en intégrant objectivement les problématiques de production.
L’office aura vocation, sans spolier le consommateur, à progresser dans le respect de l’environnement, à assurer la souveraineté alimentaire, à veiller au maintien d’une qualité de produits finis irréprochable, égale à la qualité de matière première lait fournie par les éleveurs.

Industriels et distributeurs, liens incontournables entre producteurs et consommateurs, auront un rôle capital pour établir et valider le canevas de règles gagnant-gagnant proposé, assurant la pérennité des élevages et des entreprises sur l’ensemble du territoire.
Les élus, se positionneront simplement et logiquement en garants des valeurs fondamentales de nos démocraties : juste rémunération du travail, sécurité alimentaire, occupation équilibrée des territoires…


La détermination des éleveurs reste sans faille.
L’évolution structurelle de l’APLI et des offices en est la preuve.

Cette détermination est inébranlable car outre le fait que la situation actuelle est intenable pour les éleveurs, nous présentons une solution durable.
Celle de la rentabilité partagée de la filière.
Celle du respect des choix sociétaux.
Celle du maintien d’un tissu rural.
Celle d’un avenir serein organisé.

Le président de l’office
Paul de Montvalon


——–
Vendredi 07 mai  2010 à 10 h 30
Préfecture d’ ANGERS
 Place MICHEL DEBRE – 49000 ANGERS.

……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 262 .
Envoyé le: 01.05.2010.

Nos enfants nous accuseront! 


……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 259 .
Envoyé le: 29.04.2010.

En Italie le spot origine France vient de dépasser la cotation 2008.



……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 258 .
Envoyé le: 24.04.2010.

INTERVIEW DE ROMUALD SHABER PRÉSIDENT DE L’EMB, RENCONTRE AVEC DES PRODUCTEURS DE LAIT ALLEMANDS.



Romuald SCHABER est le fondateur et président du BDM, cela correspond à l’APLI Français, depuis 12 ans et il est fondateur et président de l’EMB depuis 4 ans. Il est marié et a 5 enfants.

Je lui ai demandé :
s’il est satisfait de la mobilisation Européenne autour de l’EMB. Il m’a répondu : « c’est la mobilisation Française qui dynamise l’EMB… ».
s’il était optimiste… Il m’a répondu : « si par hasard, mais je n’y crois pas une seconde, le BDM et l’EMB échouaient je recommencerais un autre mouvement… Il faut se battre, nous n’avons pas le choix… ».
Christine, notre interprète nous dit que son papa est un copain d’enfance de Romuald. Romuald SCHABER n’était peut être pas une lumière à l’école mais le père de Christine a toujours su qu’il était très intelligent et très visionnaire. Voilà vous en savez un peu plus sur le président de notre EMB.

    A la demande du BDM, Richard BLANC de l’APLI 59 et moi-même APLI 62 sommes descendus en Allemagne du Sud à 15 kms de la frontière Autrichienne et à 1 000 kms de notre chère région Boulonnaise. Je ne sais pas pourquoi mais Anton semble avoir décidé de m’éloigner régulièrement de la France dans un rayon de 1 000 kms. En tous les cas je le remercie d’avoir pensé à moi pour ce déplacement parce que j’ai passé un superbe séjour. Je suis parti de Menty le jeudi 15 Avril à 6 h 00 pour rejoindre Richard dans l’Avesnois vers 9 h 00. Nous avons pris la route dans la foulée et sommes arrivés à Sulzberg à 18 h 00. Le temps de faire connaissance avec notre jeune interprète de 21 ans étudiante (elle souhaite devenir éducatrice). Elle a appris le français à l’école et a pratiqué un peu lors de déplacements en France. Elle a loupé une journée de FAC à la demande de Romuald pour nous servir de guide la journée de vendredi.
    La première réunion débute jeudi soir toujours avec la méthode Allemande. 400 places assises à table où chacun peut manger ou boire un verre (300 éleveurs présents). Nous faisons la connaissance de Théo un agriculteur allemand qui a fait deux ans de stage en France et qui va nous servir d’interprète lors des deux réunions. Beaucoup d’intervenants. Les différentes avancées du BDM et de l’EMB  sont évoquées. Romuald a présenté leur Fairmilk (lait équitable). Tout ne nous a pas été traduit mais Théo me faisait remarquer que tout ne se passait pas comme il l’avait imaginé. Il semblerait qu’ils ne puissent pas vendre plus de 20 % de leur lait en « lait équitable » et que le prix obtenu serait mutualisé sur l’ensemble des litrages. Il estime le gain pour l’éleveur à 15,00 €/mille litres de lait. « C’est toujours ça de pris » me dit-il mais très insuffisant. Il est urgent de remettre la main sur notre production et obtenir une régulation Européenne.

    Nous nous présentons. Nous présentons nos exploitations respectives. Nous expliquons les raisons de notre engagement au sein de l’A.P.L.I. : la provocation des industriels en payant notre lait largement en dessous des coûts de production et notre volonté de conserver un maximum d’exploitations sur tout le territoire Européen. Nous leur expliquons que la France a tout à fait la capacité de produire beaucoup plus de lait et qu’elle ne continuera pas à réguler à elle seule la production Européenne. Si les belges et les allemands ne se décident pas à réguler la France fera son quota l’an prochain et injectera par conséquent 2 milliards de litres de lait supplémentaires sur le marché. Tout le monde sera perdant cette fois-ci…
    Notre présence est très appréciée. Nous sommes remerciés à plusieurs reprises pour notre engagement et pour l’engagement de la France. Nous avons des cultures très proches. Nous ne pouvons que nous entendre. Ils sont confrontés aux mêmes problèmes que nous avec leur syndicat majoritaire. Ils ont aussi des éleveurs qui attendent que leur voisin tombe pour le ramasser. Ces gens là n’aiment pas le BDM évidemment. Aujourd’hui je sais plus que jamais pourquoi je me bats. Nous devons maintenir toutes ces exploitations laitières dans les zones de montagnes et partout sur le territoire Européen. La filière laitière en a les moyens. Il faut simplement que les acteurs de la filière soient équitablement rémunérés et ceci ne verra le jour que si nous remettons  la main sur notre production. Les allemands ont touché 0,28 €/litre prix de base pour le mois de mars 0,33 €/litre avec les primes qualité. Le père de Christine nous dit qu’il « vivote » avec cela mais qu’il ne peut plus investir.
    Nous sommes hébergés chez un éleveur du BDM Andréas qui possède une maison typique de la Bavière mais aussi très grande. Avec son père il a ajouté un étage à sa maison il y a 25 ans. Aujourd’hui  ils peuvent loger 21 personnes dans des gites répartis sur les 3 étages. Il est marié et père de cinq enfants de 10 à 23 ans. Sa femme nous a expliqué que les exploitations sont transmises de père en fils sans véritable reprise. L’enfant qui récupère la ferme donne quelque chose à ses frères et sœurs simplement. Le revers de la médaille c’est que souvent les parents habitent avec les enfants. Mais il semblerait que ce soit de moins en moins vrai. Andréas et sa femme ont une ferme avec 50 ha de prairies et 40 vaches laitières. Des brunes des alpes qui donnent environ 8 000 litres de lait par an avec des taux très proches de chez nous. Toutes les étables sont aménagées en caillebotis intégrale et logettes creuses sur terre battue. Le boxe de vêlage et les quelques boxes pour les petits veaux sont paillés avec du foin. Ils possèdent une petite unité de méthanisation.
    Le vendredi Christine nous rejoint pour le petit déjeuner à 8 h 00. C’est incontestablement le fait de ne jamais être restés sans interprète qui nous a rendu le séjour très agréable. A 10 h 30 nous partons visiter la ferme de Romuald SCHABER. Ce qui nous frappe tout de suite c’est qu’il n’y ait pas une seule clôture autour des prairies qui nous entourent. Toutes les parcelles accessibles au tracteur et à la remorque ramasseuse ne sont pas pâturées, elles sont fauchées et récoltées cinq fois par an. L’herbe est encore très rase mais la neige était encore là 15 jours auparavant. Ils préfèrent ne pas mettre de clôture pour pouvoir faucher la totalité de la surface. 1ère coupe fin mai et dernière coupe début octobre. Il arrive que la neige empêche la 5ème coupe et si cela fond provisoirement ils font pâturer avec un fil électrique en limite de parcelle. L’herbe est soit ensilée avec la remorque ramasseuse ou ramassée en foin. Il tombe 1,70 m. d’eau par an neige comprise (5 mois de neige par an). Romuald est en pratique extensive. Il valorise au maximum ses lisiers entre les fauches.
    Il possède 25 vaches brunes et 40 ha de prairies. Sa stabulation est isolée et sous un plancher. Deux trappes lui permettent de faire tomber les cubes d’herbe dessillés d’avance (environ 8 jours) dans les deux aires d’alimentation circulaire situées en dessous (2 cornadis circulaires de 15 places). La supplémentation en concentrés se fait au DAC.

Les meilleures donneuses peuvent avoir jusque 7 kg de concentré. Ils doivent aussi rester vigilant sur les problèmes d’acidose. Romuald a acheté un peu de paille pour mettre dans la ration lorsqu’il manque de fibrosité. Il possède une petite unité de méthanisation. C’est une rentrée d’argent supplémentaire mais il est septique sur le bilan carbone de son installation. Il doit faire venir du maïs broyé de plus de 60 kms pour alimenter sa station.
    Nous rejoignons l’exploitation des parents de Christine vers 13 h 00. Ils nous présentent leurs deux autres filles et leurs deux fils et nous font visiter. Nous découvrons une cellule de séchage en grange et deux silos tour en bois pour l’ensilage de l’herbe. La remorque ramasseuse est vidée directement dans ces silos, l’herbe se tasse entre les coupes et le silo est complété à chaque coupe. La reprise se fait avec une griffe qui se déplace sur un rail fixé à la charpente et manipulée au sol avec un joystick. Nous découvrons aussi l’invention du papa qui a réalisé des niches à veaux avec des cuves en plastique de 1 000 litres et un petit parc extérieur avec l’armature en ferraille de cette cuve. Nous passons à table avec toute la petite famille qui rentre de l’école à 13 h 30. Leur journée est terminée, ils passeront l’après-midi à faire des devoirs, aider à la ferme ou jouer d’un instrument de musique et comme cela tous les jours.
    L’après-midi nous visitons une exploitation à 1 000 m. d’altitude. Le corps de ferme ne voit pas le soleil durant deux mois de l’année à cause de la montagne. L’éleveur est âgé de 48 ans. Il est marié et a deux enfants. Une fille de 13 ans et un garçon de 4 ans. Il possède 25 vaches brunes, 35 ha de prairies et 10 ha de prairies boisées.  L’hiver il fait du parage de pattes (1 500 vaches). Il a fait sa maison et son étable lui même. Les charpentes sont impressionnantes. Elles doivent supporter 2 mètres de neige une bonne partie de l’hiver. Là encore un silo tour de 9 mètres de profondeur et du séchage en grange avec reprise par une griffe suspendue à la charpente. C’est un passionné de génétique, il fait des concours et ses vaches donnent entre 8 000 et 10 000 litres de lait par an. Il tient à nous emmener 200 mètres plus haut, dans ses prairies au sommet. La vue est magnifique. Nous apercevons toutes les montagnes autrichiennes et de l’autre côté une bonne partie de l’Allemagne. Sa femme nous invite à boire le café vers 17 h 00. Lorsque nous rentrons dans la maison il y a tout un assortiment de charcuterie, de fromage, de pain et de gâteau. En guise de café nous allons souper. En fait nous avons mangé toute la journée. Nous serons incapables de manger quoique ce soit pendant la réunion du soir. A 19 h 00 nous partons à 60 kms de là pour notre deuxième intervention dans un secteur avec d’avantage de polyculture élevage. 250 personnes présentes. Toujours autant de respect pour notre démarche. Le matin de notre départ (le samedi) nous aurons un ingénieur agronome allemand qui a fait ses études en France comme traducteur pour le petit déjeuner. Il a pour mission de s’occuper des productions en alpage. En grande majorité il a affaire à des producteurs de fromage qui selon lui ne connaissent pas la crise car ils valorisent très bien leur litre de lait. Il n’a jusqu’alors pas éprouvé le besoin de s’intéresser à la crise qui touche les simples producteurs de lait. Si les éleveurs allemands semblent des clones des producteurs français ou inversement il semblerait que les ingénieurs allemands soient aussi des clones des ingénieurs français !!! Merci quand même a lui d’avoir été notre interprète.
    J’espère que je vous ai fait voyager. Je reviens de Bavière avec la certitude qu’il faut persévérer, nos cultures sont tellement proches que nous devons réussir à nous entendre. L’APLI a un rôle essentiel à jouer au sein de l’EMB. Depuis des mois nous nous structurons, n’oublions pas de préserver l’esprit APLI « respect et considération pour le travail accompli chaque jour par la base », et nous allons écrire l’histoire.


Christophe FOURDINIER – A.P.L.I. 62 (Pas-de-Calais)

……………
Communiqué du programmeur. La charte graphique du site a été reprogrammée au format CSS3 dont le code n’est disponible que depuis quelques jours.
Si vous voulez pleinement profiter de la nouvelle esthétique, téléchargez le navigateur FireFox 3.6 (c’est gratuit et ça marche mieux).


……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 257 .
Envoyé le: 17.04.2010.

PLERIN




……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot
> INF# = 256 .
Envoyé le: 11.04.2010.

Compte rendu de la journée à Poitiers ce 3 avril 2010

Nous n’étions pas moins de 57 femmes et enfants, sans oublier notre ami Guytoun 22, à nous rendre en car à Poitiers samedi 3 avril, à l’appel national de mobilisation des femmes d’aplistes, initié par Laurence LEGAULT, Brigitte MASSOL, Sylvie LEFRANC…
Départ à 3h45 de la pointe Finistère pour prendre le car à 6h à LANESTER 56 dans lequel nos amies costarmoricaines sont déjà. Nous sommes 4 du Finistère ; Nous passons par Languidic 56, nous nous arrêtons également à Vannes puis à Vallet (44) et le car est rempli.

En route pour POITIERS.

Arrivée à 12h sous la pluie, nous nous rendons au Parc de BLOSSAC où nous attendent 400 productrices de lait et femmes de producteurs.
Déjeuner sous les arcades, on fait connaissance avec nos amies que nous avons régulièrement au téléphone ou par mail et mettons un visage sur le prénom qui nous est devenu si familier. Elles sont venues du Nord Pas de Calais, de la Normandie, de la Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Limousin, Gers, Midi-Pyrénées en passant par le Centre et le Rhône et même de BELGIQUE…
Et toutes, nous sommes là, accompagnées de nos enfants, il y a même des grands-parents qui accompagnent leurs petits enfants car les parents n’ont pas pu se déplacer à cause d’un travail qui les retient ; quelques maris sont là aussi pour soutenir leurs épouses.

Les journalistes se sont déplacés pour entendre nos témoignages : une mamie ancienne agricultrice témoigne ou encore un jeune enfant qui accompagne sa maman et puis nous les femmes, bien sûr sommes prêtes à répondre aux
questions qui nous sont posées.

La présidente du conseil régional de Poitou Charente, Ségolène ROYAL, est venue nous rencontrer sur le lieu du pique nique, elle a discuté un moment dans la foule avec Laurence LEGAULT, Sophie POUX et 3 femmes de producteurs, puis à 14 h elle a entamé avec nous la marche « silencieuse ».

Le cortège se dirige vers le Palais de Justice au son des cloches et des pots au lait que nous traînons derrière nous. Une génisse nous précède très docilement malgré la sono et le bruit Nous portons des banderoles et drapeaux, le drapeau breton ne passe pas inaperçu d’ailleurs.
Les banderoles parlent :
« CARLA, nous avons les ingrédients, la recette de la brioche pour nourrir ton peuple »
Ou encore la citation de Voltaire :
« On a trouvé, en bonne Politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant la terre, font vivre les autres ».
Ou bien:
« Enlever la terre aux paysans, c’est arracher l’enfant à sa mère ».
Et enfin:
« Demain j’aimerai encore boire du lait des vaches de papa et maman ».
Pour ne citer que quelques unes.
Nous avons toutes fait le déplacement pour une même raison, exprimer à la France entière notre détresse quotidienne.

Nous nous arrêtons au Palais de Justice et naturellement nous montons les marches avec nos banderoles en chantant « lève-toi producteur de lait » et nous écoutons le témoignage très émouvant de cette productrice de lait de la Manche qui raconte son calvaire au quotidien avec les huissiers et les banquiers.

Devant ce même Palais de justice, Laurence LEGAULT dépose symboliquement une enveloppe contenant les dossiers d’ouverture de mesure de sauvegarde et d’ouverture de règlements judiciaires car nous savons que bon nombre d’exploitations laitières dans la Vienne comme ailleurs vont rencontrer des difficultés financières au cours de l’année.

L’arrêt au Palais de Justice reste le moment fort de la journée par ce témoignage poignant de Valérie ROUYER.
Ensuite, nous nous dirigeons vers l’église Notre Dame La Grande de Poitiers où nous allons nous recueillir pour rendre un hommage aux 800 disparus du monde agricole durant l’année 2009 et une pensée plus particulière pour cette agricultrice enterrée le matin même.
Nous avons fait 1 minute de silence et puis
800 bougies ont été déposées par chacune d’entre nous au pied de l’église sous le porche.

Là aussi, nous avons écouté deux témoignages dont celui d’un jeune garçon qui a lu un texte sur le sens du mot APLI pour lui. Très beau texte et très bien interprété.
Nous quittons la place de l’église sur une musique tout à fait en
harmonie avec le thème, comme à chaque arrêt d’ailleurs…
Nous terminons notre marche en faisant une halte à la préfecture : Sophie POUX intervient à son tour.

Un peu plus loin, devant les grilles du Conseil Général de la Vienne, c’est au tour de Karine BRILLIER LAVERDURE de témoigner et notamment pour parler des demandes au RSA, Elle nous dit « qu’il ne faut pas avoir honte de déposer une demande car ce n’est pas de notre faute si aujourd’hui on ne peut pas vivre de notre métier ».

Deux autres productrices interviennent, l’une pour dire qu’elle a démissionné de son poste de comptable pour s’installer en lait et maintenant, le comble c’est qu’elle « crève de faim » et l’autre de dire qu’elle accepte difficilement d’entendre un ouvrier se plaindre alors qu’il perçoit un salaire tous les mois, bénéficie de congés payés et travaille 35h pendant que nous on en fait 70h pour gagner des broutilles.

Une troisième personne réplique en disant que les salariés qui touchent un smic, il ne faut pas les envier et qu’ils ne sont pas responsables de la crise.
Et là encore, devant le Conseil Général, Brigitte MASSOL dépose symboliquement toujours une enveloppe contenant des demandes de RSA complétées par nos soins auparavant dans le car.

16H30 nous rentrons vers le Parc de BLOSSAC, un goûter nous est offert par les départements voisins, Brigitte MASSOL remercie tout le monde.
Mon avis personnel : encore une fois ce déplacement sur Poitiers, il fallait le faire, riche en émotions, on a échangé avec des femmes des autres régions et on se rend compte qu’on vit la même situation, on pense pareil, on a les mêmes craintes, les mêmes espoirs comme l’a si bien dit ce jeune garçon devant l’église tout à l’heure…

Félicitations aux personnes qui ont oeuvré pour l’organisation de cette journée très réussie. Et même si nous avons démarré sous la pluie, curieusement à chaque arrêt, le soleil se pointait pour nous réchauffer.
17H30 on reprend le car et on se dit bon courage et bonne continuation, le combat continue.

Vive l’Apli et bienvenue à l’Office du lait.




Poitiers: discours (poignant) du combat d’une productrice de lait !


……. Imprimer l ‘ info ……..


… Réagir à cet article sur le forum …

foot

 >> Voir les 191 nouvelles

association des   producteurs de   lait   indépendants

 

—— Née en décembre 2008, sous l’impulsion de Pascal Massol (Président) et de ses collègues producteurs, à l’occasion des mouvements de protestation des éleveurs laitiers du sud de la France (région Midi-Pyrénées – Aquitaine), l’APLI en seulement deux mois d’existence et n’ayant pour seul moyen de communication que le bouche a oreille (voir : pourquoi un site internet pour communiquer ?), a déjà franchi la barre des 600 adhérents.

Bien que leur mouvement n’ait eu aucun impact direct quant aux décisions sur le prix du lait, ces actions de blocage de laiterie, de grève du lait ou de sensibilisation ont eu l’immense mérite de faire se rencontrer, dialoguer, échanger des éleveurs laitiers de tous horizons et de tous courants.

L’analyse de ces multiples discussions, simplifiée par la convergence des propos tenus, a logiquement abouti à la création de l’APLI.
Les orientations et la philosophie de cette association sont le reflet réel et simple des préoccupations et des exigences de tout éleveur laitier en activité. Elles se résument en quatre points :

– Un objectif précis et clair à atteindre dans une période donnée.
– Des revendications incontournables et non empreintes de démagogie.
– Des moyens d’action et de pression efficaces, ciblés et synchronisés.
– Un fonctionnement interne clair et transparent (voir règles de bases de l’APLI)


Un objectif précis à atteindre dans une période donnée : Aujourd’hui, la survie des éleveurs.


Lire la suite du manifeste…

Lire/Imprimer notre manifeste
Télécharger le manifeste APLI au format PDF

 

Votre avis nous intéresse: visitez notre blog

 

 

 rechercherMOTEUR DE RECHERCHE APLI

haut de la page