« L’injustice sociale est une évidence si familière, elle est d’une constitution si robuste,
Qu’elle paraît facilement naturelle à ceux
qui en sont victimes »

                    Marcel Aymé

 

 

 

 

 

 

 

 

  N ‘oubliez de signer la pétition pour l ‘élevage émanant d ‘un collectif d éleveurs http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N37242.       Posté le : 13.03.2013…      
         13 août 2013 10:02:55 :: Bonne fête , Hippolyte , Radegonde
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INF# = 374 .
Envoyé le: 10.05.2011.



Ceux qui pédalent dans le yaourt

(..Extrait de l’article…)

Assister à l’assemblée générale de la Fédération nationale des coopératives laitières offre un total dépaysement au journaliste comme au producteur de lait. Les producteurs présents à celle du 21 avril à Paris étaient généralement des administrateurs de leur coopérative laitière. Durant cette matinée, ils étaient invités à entendre ceux qui pensaient à leur place. En ignorant superbement leurs soucis, en ce début de printemps marqué par la sécheresse et la hausse des coûts de production induite par la cherté des carburants, des engrais, des céréales et des tourteaux. Voici comment s’est jouée cette pièce en trois actes.

Acte 1. La parole est à Jacques Carles, délégué général du Mouvement pour un ordre mondial de l’agriculture (MOMAGRI). Il précise que 2 milliards d’humains vivent encore avec moins de 2 dollars par jour, que le capitalisme a failli dans la gestion de l’agriculture mais qu’il n’est pas remis en cause pour autant. Selon lui, « il n’y a pas pour l’instant de mode de coopération alternatif » à la logique capitaliste. Il précise encore que « les prévisions faite pour l’agriculture à partir de modèles qui fonctionnent pour le secteur industriel ne sont pas fiables en raison des risques endogènes comme les aléas climatiques ». A partir de là « il n’y a pas de vision stratégique sur l’agriculture », tandis que 95 % des contrats sur les marchés à terme « sont uniquement spéculatifs ». Il note enfin que l’approche de l’OMC sur la régulation par le commerce est « obsolète ». Mais le bonhomme ne propose rien pour sortir du système.

Acte 2. La parole est à Jean-Hervé Lorenzi, « président du cercle des économistes » autoproclamés. Il n’est « pas un économiste du monde agricole » mais constate que « depuis six mois la réflexion sur l’agriculture est devenue centrale », avant d’ajouter qu’il est « passionné par le débat sur la volatilité des prix agricoles, mais qu’il n’a pas de vision claire du sujet à traiter ». En vertu de quoi il donne à son auditoire un petit cours sur l’histoire de la crise financière mondiale, partie des Etats Unis en 2008. Il lâche enfin qu’il « ne sait pas si la libéralisation des échanges en agriculture est une évidence ». A l’évidence, ce type pédale dans le yaourt dès qu’il s’agit d’agriculture.

Acte 3. Mal animée par une journaliste éloignée des dossiers agricoles, une table ronde à quatre voix conduit un débat confus sur le besoin des coopératives laitières de grandir jusqu’à atteindre la « taille critique », indispensable pour jouer dans la cours des grands avec Lacatalis, Danone et Sodiaal. Il sortira de cet échange qu’il faut investir dans des tours de séchage pour exporter de la poudre. Avec cette conclusion du professeur d’économie René Mauget : « On pourrait peut-être produire du lait à 25 centimes le litre pour faire de la poudre pour l’export, comme le fait la Nouvelle-Zélande ». Celui là n’a même pas vu que les coûts de production venaient de grimper en flèche. Ni lu le document graphique de la FNCL indiquant que le prix moyen de la tonne de lait était de 325 euros en 1990, 340€ euros en 2000 et seulement 310 euros en 2010, après avoir culminé à 350 euros en 2008.

Fort de tous ces éclairages qui n’en furent pas, Dominique Chargé, président de la FNCL, dira dans son discours de clôture : « Il faut donc tout faire pour atténuer les effets de la volatilité. Mais il faut aussi avoir conscience qu’elle est désormais une compagne de fortune diverse sur les marchés, dont les opérateurs économiques doivent s’accommoder et apprendre à en maîtriser les risques ». Quitte à ruiner les producteurs en sciant, du même coup, la branche sur laquelle les coopératives ont assis leur activité !



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INF# = 373 .
Envoyé le: 09.05.2011.


L’EMB A BRUXELLES (suite & fin).

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INF# = 372 .
Envoyé le: 08.05.2011.

EMB-APLI OFFICE DE LAIT A BRUXELLES.


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