« L’injustice sociale est une évidence si familière, elle est d’une constitution si robuste,
Qu’elle paraît facilement naturelle à ceux
qui en sont victimes »

                    Marcel Aymé

 

 

 

 

 

 

 

 

  N ‘oubliez de signer la pétition pour l ‘élevage émanant d ‘un collectif d éleveurs http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N37242.       Posté le : 13.03.2013…      
         13 août 2013 09:22:30 :: Bonne fête , Hippolyte , Radegonde
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Envoyé le: 07.02.2011.



Lundi 7/02/2011,
 Sophie POUX
fait partie des invités de l’émission  « le grand journal » de Michel DENISOT à 19 h00 sur CANAL + en clair.

    L’APLI revient en force dans les médias, nous revenons sur le devant de la scène



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Envoyé le: 04.02.2011.




L’APLI sur CANAL+ Dimanche 6 Février 2011

à partir de 12h45 en clair

dans l’émission Dimanche +

interview de Sophie Poux membre du conseil d’administration de l’APLI.
++++++

Le désarroi des éleveurs de porcs.
C’EST LE MODÈLE QUE L’ON VEUT
NOUS IMPOSER EN LAIT .

NON MERCI ! ALORS, BATTONS NOUS
POUR L’OFFICE DU LAIT !


Quand les eleveur vont-ils comprendre ??????,    
Auteur: LAISNE Fabien
Lecture faite de ce document au MPB ce jeudi 3 février devant le préfet des Côtes d’Armor, du DDA 22 et du directeur DDSV 22.


Relayez, communiquons, il n’est pas trop tard.
Cordialement,
Fabien LAISNE.

Ces quelques lignes n’ont aucune autre prétention que de continuer à dénoncer une situation insoutenable mais aussi de communiquer toujours et encore pour ne pas oublier le désarroi de chacun d’entre nous et le faire savoir au plus grand nombre.

La France n’aime plus ses paysans…
C’est un bien triste constat que beaucoup sont à même de faire aujourd’hui et ce n’est malheureusement pas l’actualité agricole hebdomadaire qui le dément : les paysans se meurent et la France s’en moque.
J’entends encore ce jeune qui, ce samedi dernier me livre, découvrant mon métier : « ma mère ne mange plus de porc car elle est allergique à la pénicilline dont la viande est gavée »…Je suis abasourdi, décontenancé, humilié, car cette réflexion naïve est sûrement le reflet d’une pensée dominante en France. Celle où l’élevage dit industriel n’a plus sa place : n’oublions pas qu’il y a trente ans, ce sont nos politiques – nationales et locales- qui motivaient et encourageaient la montée en puissance de cet élevage, qui, même s’il ne correspond plus aux idéaux de bobos, a permis à la France d’assurer son auto-suffisance alimentaire – voire même de la dépasser, voire même, pour notre de plus grand malheur, de la dédaigner. Pour preuve le rayon charcuterie de ce supermarché du Mans : un mètre de viande française pour quinze mètres de linéaire, dérisoire…et affligeant.
N’est-ce pas là un vrai motif d’inquiétude quand les scandales sanitaires défraient la chronique –dioxine, poulet chloré…et quoi d’autre demain ?
Nous sommes aujourd’hui fiers du travail accompli et nous n’avons pas à en rougir. Certes il y a eu des abus par le passé mais qui sont aujourd’hui largement gommés par l’investissement personnel et matériel des éleveurs pour y remédier. Le parallèle est facile et systématique : l’eau et les cochons ne font pas bon ménage. Evidement, il faut du temps pour rattraper les erreurs du passé mais les agriculteurs y travaillent, chaque jour, chaque semaine, chaque mois de chaque année. Nous travaillons sans relâche et nous nous battons sur tous les fronts : élevage, culture, environnement. Dix heures par jour, sept jour sur sept, toute l’année pendant des décennies pour certains. Epuisant. Physiquement, moralement. Six heures trente chaque matin, le travail démarre pour une nouvelle journée de déveine. Qui peut supporter cela ? Combien de temps cela va-t-il encore durer ?
La pression est là, permanente.
Financière : jeune agriculteur de trente six ans, 340 000 euros de dettes, une ferme obsolète et chaque semaine 2700 euros perdus depuis la hausse vertigineuse des céréales. Eh oui, nos animaux mangent trois fois par jour…
Pression sociétale : il faut produire beau, bon bio, durable. Pression environnementale : pas d’odeurs, pas de lisier nauséabond, pas de routes sales, pas de structures visibles…
La France n’aime plus ses paysans et chaque jour l’un deux nous quitte : près de 400 suicides en 2010. Un constant alarmant dont personne ne s’émeut pourtant.
Il est sûrement possible de travailler encore mieux aujourd’hui et d’adapter nos outils aux nouvelles contraintes, mais comment y parvenir quand il devient impossible d’élever ses animaux sans aggraver sa dette ?
La situation actuelle de laisse présager qu’une seule chose : le déclin et la mort inéluctable des fermes dites familiales, des petites et moyennes structures avec peut-être à terme la disparition intégrale d’une filière agricole. Où bien verra-t-on éclore de véritables usine ( et le mot est pesé !)à cochons, lait, veaux , œufs…
Est-ce là le devenir de la France agricole ?
L’avenir de la Bretagne sera-t-il le même que celui de l’Est pour la sidérurgie ou que du Nord pour le textile ? Les dizaines de milliers d’emplois liés à ce secteur seront-ils comblés par deux mois de tourisme régional ?
Combien faudra-t-il de fermes abandonnées, de terres en friches et de taillis dans le paysage avant que le pays ne réagisse ?
Jusqu’à quand écouterez-vous le discours subjectif de quelques journalistes ayant pignon sur rue et qui distillent savamment, à grand renfort d’images chocs et d’idées pré-conçues – trop souvent fausses -, un poison qui, insidieusement fait de nous les boucs émissaires d’une société qui elle-même ne sait plus très bien où elle en est.
Evidement, s’ériger en défenseur du monde agricole, et en particulier de l’élevage porcin, n’est surtout pas une position envisageable à un an d’une échéance électorale majeure…Ce désintéressement du politique gangrène notre métier qui, las de se sentir abandonné, se terre et se tait, en attendant le moment où tout devra s’arrêter.
Nous sommes à la merci de l’industrie agroalimentaire et de ses distributeurs, ces grandes surfaces qui n’ont de grande que le nom et pas un once de philanthropie. Le politique est à la botte de l’économique.
La guerre des prix fait rage et tous les producteurs, quels qu’il soient, font les frais de cette bataille rangée au nom du sacro-saint pouvoir d’achat. Le paysan est depuis toujours la valeur d’ajustement des prix. Sachez seulement que monter de 50 centimes le prix de vente de la viande de porc dans les supermarchés permettrait non seulement de supporter la hausse meurtrière de l’alimentation des animaux mais aussi de commencer à panser les plaies économiques de quatre années de crise.
Quel impact pour le consommateur ? A raison d’environ 35 kg de viande de porc par personne et par an en France voilà un surcoût annuel de 17 euros pour une année alors que c’est par dizaines de milliers que se comptent nos pertes.

A qui profite le crime … ?

La France s’enorgueillissait de ses paysans devenus agriculteurs puis chef d’exploitation ou bien encore chef d’entreprise agricole. Quelle fierté !! Qu’en est-il aujourd’hui ? Plus grand chose car le principe d’une entreprise est d’entreprendre et d’investir. Capacités réduites à néant aujourd’hui ou investissements inéluctables mais foncièrement improductifs : « bien-être animal », environnement…
Nous sommes laissés pour compte, trahis, abandonnés, livrés à la pâture médiatique et intello-grenello-environnementale…
« Il faut vous diversifier » disent certains spécialistes et responsables nationaux. « Devenez producteur d’énergie ! » clament-ils en regardant amoureusement le modèle allemand. Avec quel argent quand demain nous ne pourrons plus nourrir nos bêtes ? De plus, ces stations de méthanisation ingurgitent, une fois mélangé au lisier de porc, du maïs cultivé sur des terres arables !
N’est-ce pas là une véritable aberration quand certains nous reprochent de cultiver des céréales pour le bétail et que près d’un milliard de personnes ne mange pas à sa faim tous les jours ?
Quel paysage agricole la France souhaite-elle pour ses campagnes ?
Celui de la casquette et du panier garni ?
A ce rythme il faudra alors que beaucoup de nos concitoyens se découvrent une vocation car pour satisfaire les besoins de chacun il faudrait retrouver une population active agricole au moins équivalente à celle de l’après-guerre …près de 70 % !!
Les produits de notre agriculture sont indéniablement des produits de qualité. Perfectibles certes mais surtout calqués sur la volonté du consommateur. Sempiternel paradoxe : une viande avec du gras est une viande mature et riche en goût. Or la ménagère ne veut pas de gras autour de ses côtelettes…Le beurre et l’argent du beurre ?

N’oubliez pas que derrière ce nom d’agriculteur il y a des hommes et des femmes. Des hommes et de femmes usés par des années de labeur et de pressions exacerbées. Des hommes et des femmes qui souffrent dans l’indifférence la plus totale, trop souvent habitués à cette vie besogneuse tant et si bien que leur corps et ce fardeau ne font qu’un.
Jusqu’à quand ?

Sûrement verrons-nous un jour, ce jour où il sera trop tard, quand la désertification aura gagné tant nos cœurs que nos campagnes et que ce jour-là nous lirons, au rayon frais de notre bien-aimé supermarché : « MADE IN CHINA ».

Amicalement.

Fabien LAISNE . Eleveur de porcs.



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